Louis, sous le choc, ne dit rien. Il a besoin de prendre l’air, il étouffe. Son père, celui qu’il a tant aimé n’est pas… Non, il n’y croit pas. Il se lève, et court à l’extérieur. Son oncle César le suit !
- Tonton, dis-moi que c’est une blague, hein, c’est pas vrai ?
- Hélas, c’est bien la vérité mon grand !
- Mais, mais… Comment est-ce possible ? Et qui est mon vrai père alors ? Pourquoi Louise et son père sont là aussi ? Non… Non… Tonton, non…ne me dit pas que…
- Calme-toi mon garçon, calme-toi ! Je vais tout te raconter !
« Il y a très longtemps, nous étions tous de jeunes adultes. Alexandre était déjà marié à Élisabeth depuis quelques années. Mais Alexandre, immature à l’époque passait beaucoup de temps avec son meilleur ami, César, moi ! Délaissant sa jeune épouse.
« Ce qui devait arriver, arriva. Élisabeth tomba enceinte, de Constant.
« La vie au village reprit son cours, ou presque. Le pauvre Constant passait des heures à attendre sa dulcinée. Mais quand quelques mois plus tard, il la croisa enfin, le ventre rond , bras dessus, bras dessous avec son mari, il comprit qu’Élisabeth ne serait jamais sienne, et il s’effaça.
Constant est donc le père de Louise ( ainsi que le « vrai » père de Louis ) et le mari de Marguerite ( la sœur de Ghislaine ). De ce fait, c’est le beau-frère de Ghislaine et donc le tonton d’Étienne, Michel, Thomas et du bébé à venir. ( j’espère que vous suivez !!! )
Constant est un homme extraverti qui adore la nature. C’est un professionnel de la pêche, il collectionne d’ailleurs tous les nouveaux poissons qu’il pêche.
Il a aussi une passion pour tous les animaux et du coup, impossible pour lui de manger de la viande. Il est donc végétarien. Surtout depuis qu’il a mangé son lapin préféré Loulou quand il était enfant, tué par son père, et sans le savoir sur le moment.
« Moi, j’ai repris ma vie avec ma femme Rose. Ma petite Rosie ( tristesse dans la voix ) C’est l’année-là qu’elle était enceinte de notre petit Arthur.
« Tes parents ont également repris leur vie comme si rien n’avait changé ou presque. En effet, Alexandre a compris que c’était à cause de lui si Élisabeth s’était tournée vers un autre homme. Il l’a trop souvent délaissée pour aller boire avec son ami, moi-même, à jouer au fer à cheval ou encore faire des parties de pêche…
« Le jour de ta naissance, j’étais là. Ton père, ta mère et moi étions les seuls à savoir pour ta mère et Constant. On a donc fait un pacte. Personne d’autre ne devait savoir à part nous et ce, jusqu’à ce qu’Alexandre meure. Même si, moi, j’aurais voulu que Constant soit au courant. Ce que nous fîmes jusqu’à aujourd’hui. C’est ainsi qu’Alexandre t’a élevé, mais surtout aimé d’un amour que seul un parent peut donner à son enfant et ta toujours considéré comme son propre fils. »
- Et voilà toute l’histoire, je t’ai tout dit…
- Je…Je… Papa…Papa… commence à paniquer Louis !
- Calme-toi, respire, tout va bien, même si je sais que tout ça n’est pas facile à entendre et à digérer. Tu seras bientôt jeune adulte, tu es grand et fort, tu peux comprendre…
- Non…non, je ne comprends rien ! Et Louise… Louise est… ma petite sœur ! Je suis amoureux de ma petite sœur. Ce n’est pas possible, dis-moi que je suis en plein cauchemar, je vais me réveiller hein !
- Étienne, tu as tout compris, il faut que tu arrêtes de flirter avec Louise, le même sang coule en vous…
- Je…Je ne peux pas, je l’aime trop pour vivre près d’elle sans la complicité et l’amour que l’on venait juste de développer. On devait se retrouver ce soir pour se donner notre premier baiser, même si on ne l’a pas dit clairement…
- Alors heureusement, on vous a arrêté à temps. Tiens, c’est une lettre de ton père Alexandre qu’il a écrite avant de mourir et qu’il nous a demandé de te donner après sa mort.
- Je peux pas…. Je peux pas rester ici. Tu m’excuseras et tu diras à maman que je l’aime, mais… Mais je ne peux pas rester ici plus longtemps, je ne me sens pas bien, j’ai chaud, j’étouffe… Je quitte Doleville…
- Mais pour aller où ?
Mais c’est déjà trop tard, Louis se met à courir, et passe la porte du village, il s’enfuit vers l’inconnu plutôt que d’affronter la réalité !