Pendant ce temps dans la salle, Élisabeth se retrouve seule avec son ancien amant et la fille de celui-ci, Louise !

- Élisabeth ! Pourquoi, mais pourquoi as-tu fait ça ! J’ai un fils, j’ai un fils et j’apprends seulement son existence, dix-sept ans après ! Dit Constant.
- Ce n’est pas ton fils, réponds Élisabeth, tu ne l’as pas élevé…
- Pardon ? La faute à qui ? Il est de mon sang et de ma chaire. Et toi tu me l'as caché toutes ces années, pourquoi ? 
- Parce que… Parce que si je ne l’avais pas fait, j’aurais perdu mon mari et il en était hors de question. Je l’aimais, je l’ai toujours aimé !
- Et moi ? Et nous ? Nous aurions formé une famille…
- Mais je ne t’aimais pas… Pardon, je suis vraiment désolée, je l’ai cru, j’ai vraiment cru tomber amoureuse de toi. Mais quand Alexandre a découvert cette grossesse, il s’est de nouveau rapproché de moi et j’ai compris que mon amour pour toi n’était que fictif. Je reportais l’amour que j’avais pour Alexandre sur toi parce qu’il me manquait…
- Je ne veux plus jamais te voir Babeth, tu m’entends, plus jamais. Tu me fais trop de peine !
Et puis... Je comprends mieux maintenant pourquoi chaque fois que je passais du temps avec Louis et Louise, je m’entendais si bien avec lui. Il y avait comme un lien invisible entre nous. Tu m’as privé de lui pendant tout ce temps, mais je vais rattraper le temps perdu, crois-moi !
- Ca ne va pas être possible, intervient César tout à coup. Louis vient de partir du village, il a passé les portes et comme dit notre règle : « Toute personne qui quitte le village ne peut plus revenir ».

Élisabeth manque de s’évanouir !

- Non !!! Louis… j’aurais dû tout t’expliquer plus tôt en tête à tête… Mon fils, reviens, ne pars pas ! Dit Élisabeth.
- Il fallait le retenir, rétorque Constant, ne pas le laisser partir…
- Mais que crois-tu ? Réponds César. C’est bien ce que j’ai essayé de faire, mais il est parti si vite que le temps de dire ouf et il était déjà dehors.
- Imbécile, tu aurais dû lui courir après. Je pars à sa recherche…
- Non ! Papa, crie Louise, jusque-là silencieuse… Si tu pars, tu ne pourras plus revenir…
- On se retrouvera ma fille, mais il faut que j’aille lui parler !!!
- Noooon, s’il te plaît… et maman, qu’est-ce qu’elle dire, va penser ?

Élisabeth sert Louise dans ses bras !

- Viens ma belle. Laisses-le partir, tu sais bien que ton père est têtu comme un âne, dans tous les cas, il fera comme il a envie.
- Je t’aime ma Lou, mais j’aime aussi ton frère, je crois qu’au fond de moi, j’ai toujours su que quelque chose nous liait… Il faut que je lui dise tout ça…
- Et tu m’abandonnes pour…

Mais il est déjà trop tard. Constant est déjà parti.

Louise se met alors à courir derrière lui mais en sortant, elle percute Henri qui venait voir ce qui se passe ! Celui-ci l'aide à se relever !

- Louise, que se passe-t-il ?
- Ton frère… Mon père… son père… répond Louise entre deux sanglots.
- Quoi, qu’est-ce qu’ils ont ? Dis-moi !
- Louis est parti du village, mon père l'a suivi…
- Comment ? Mais pourquoi donc ?
- Mon père, mon père…
- Calme-toi, dis-moi, quoi ton père ?
- C’est le père de ton frère aussi !
- Qu’est-ce que tu racontes ? Louis t’a fait du mal, tu veux te venger de lui, c’est ça ? C’est peut-être mon frère mais si je dois lui régler ses comptes pour te défendre, je le ferrais…
- Je le sais, mais je ne mens pas, je te le jure. Ta mère et mon père ont eu une brève liaison et de cette brève liaison est né ton frère. Ton père l’a découvert et a fait promettre à ma mère et ton oncle qui était dans la confidence, de ne rien dire à personne et Alexandre a élevé Louis comme son propre fils.
- Mais alors… papa n’est plus là, Louis non plus, c’est moi…C’est moi le futur chef…
- Henri, est-ce vraiment le moment ?
- Non, tu as raison, pardon !
- Je vais retrouver ma mère. Toi aussi, va voir la tienne, elle a perdu un mari et un fils aujourd’hui, c’est à toi de t’occuper d’elle maintenant !
- Oui tu as raison, j’y vais de ce pas !

Henri se précipite dans la salle de réunion où sa mère est toujours là.

- Maman, est-ce que tu vas bien ? Demande-t-il.
- Oh, Henri, mon petit prince ! Il faut que je te raconte tout à toi aussi ! Réponds Élisabeth.
- Je suis déjà au courant, je viens de croiser Louise qui m'a tout raconté. Maman, je vais m'occuper de toi, de tout le monde. Je vais prendre les rênes de ce village...
- Tu vas un peu vite mon fils... Ton père est à peine enterré. Ton frère vient de fuir...
- Justement maman, si je ne fais rien, tu ne le reverras peut-être jamais...
- Mais que compte tu faire ?
- Changer les règles de ce village...

Pendant ce temps, Louise va elle aussi retrouver sa mère. Sauf que Marguerite n'est absolument au courant de rien... Louise rentre en trombe dans la maison familiale...

- Maman, Maman ! Où es-tu ?
- Je suis là ma Louloutte, répond Marguerite en entrant dans la cuisine.
- Maman, es-tu au courant pour papa et Élisabeth ?
- Au courant de quoi ma chérie ?
- De leur histoire d'amour !
- Pardon, peux-tu répéter ça ?
- Leur histoire, la brève liaison qu'ils ont eue ensemble il y a
dix-sept ans !
- Leur liai... 

Marguerite manque de s'évanouir !

-Maman ! Assieds-toi ! Ce n'est pas tout .Tu vas avoir un choc mais il faut que tu saches tout ! 

Sur ces mots, Louise s'installe à côté de sa mère pour tout lui raconter.

- Comme je viens de te le dire, papa et Élisabeth ont eu une liaison il y a dix-sept ans... Commence à dire Louise !
- Oui, tu viens de me le dire, ne remue pas le couteau dans la plaie ! Réponds Marguerite.
- Ne me coupe pas la parole s'il te plaît, c'est déjà assez dur comme ça, essaye de dire Louise entre deux sanglots. A ce que j'ai compris, cette liaison fut brève...
- Mais ton père m'a trahi... courte, longue... Qu'est-ce que ça change ?
- Ca ne change rien, tu as raison. Ce qui change, c'est que de cette union est né un enfant... Un garçon... Un petit garçon du prénom de Louis...
- Louis... Louis comme Louis, le Louis qu'on connaît ?
- Oui tu as tout compris. Louis est mon frère...
- Ton père, où est ton père ? Demande Marguerite en commençant à s'agiter.
- Maman calmes-toi je t'en prie ! Ce n'est pas fini, rassieds-toi !

Quelques secondes plus tard, qui paraît une éternité , Louise prend une grande respiration est annonce :

- Louis a fugué et papa est parti pour le retrouver. Ils ne sont plus dans le village ! Papa est parti et nous a abandonné pour mon frère.. Mon frère...Mon amoureux...Oh non !!!